En Jésus, Dieu s’est fait le frère de ceux qui pleurent.

En Jésus, Dieu s’est fait le frère de ceux qui pleurent.

Pour ce 2ième dimanche de l’Avent, nous sommes invités à expérimenter qu’ « en Jésus, Dieu s’est fait le frère de ceux qui pleurent ».

Des larmes peuvent couler sur nos visages pour différentes raisons. Cela peut être parce que nous souffrons, nous sommes tristes mais aussi parce que nous vivons un moment de très grande joie ! Et dans les deux cas, c’est sûr, Dieu est très proche de nous. Tout particulièrement, nous portons dans la prière tous celles et ceux qui ont perdu un être cher.
Cependant, ici, c’est encore pour une autre raison que des larmes coulent sur les joues de quelqu’un. Ce serait les larmes de la conversion ! Quand Dieu donne la grâce à l’un d’entre nous d’ouvrir les yeux de son cœur sur son propre péché, un manque d’amour ou contemplant notre monde en « attendant, selon la promesse du Seigneur, un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice » (2nde lecture de ce dimanche). Dieu peut nous offrir de véritables larmes d’amour : d’amour pour notre vie et celle du monde.
Dans l’évangile de ce dimanche, Marc écrit : « toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de Jean, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant leurs péchés ». Et même si nous ne pouvons pas nous rassembler, qu’ensemble, là où nous sommes, nous puissions préparer notre cœur à Noël en demandant à Dieu la grâce de la conversion.

Pour nous y aider, le pape François écrit ceci dans son encyclique Fratelli Tutti :

F.T.n°85 : avec quelle dignité je considère l’autre (celui qui est proche comme celui qui est loin de moi) ?
« Nous croyons que le Christ a versé son sang pour tous et pour chacun, raison pour laquelle personne ne se trouve hors de son amour universelle. »

F.T.n°88 : Penser et gérer un monde ouvert.
« à partir de l’intimité de chaque cœur, l’amour crée des liens et élargit l’existence s’il fait sortir la personne d’elle-même vers l’autre. Faits pour l’amour, nous avons en chacun d’entre nous ‘une loi d’extase : sortir de soi-même pour trouver en autrui un accroissement d’être’. Voilà pourquoi l’homme doit de toute manière mener à bien cette entreprise : sortir de lui-même. »

Seigneur, prends pitié de nous et donne-nous la grâce de la conversion pour que notre monde soit toujours plus fraternel.

LE TEMPS DU COMMENCEMENT

En ce deuxième dimanche de l’Avent, nous entendons le début de l’Évangile selon saint Marc dont les premiers mots sont :
« Commencement de l’Évangile de Jésus, le Christ, Fils de Dieu ». Et paradoxalement dans les versets qui suivent, Marc ne parle pas de Jésus Christ mais de Jean, celui qui précède et annonce sa venue. Ne serait-ce pas là une façon de dire que, pour accueillir l’Évangile de Jésus Christ, il faut d’abord entrer dans le temps des préparations ?

Jean proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Voix qui crie dans le désert : « Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. » (Mc 1, 3) Cette voix déplace les foules de Judée et de Jérusalem vers le désert en vue d’une purification des péchés. Jean les invite à se tourner vers quelqu’un d’autre que lui, quelqu’un devant lequel il ne se sent pas digne de « défaire la courroie de ses sandales ». (Mc 1, 7) L’image qui exprime la foi de Jean est suffisamment suggestive pour mettre les foules dans l’attente. Cet autre, qui est-il ? Jean donne un signe : « Moi, je vous ai baptisés dans l’eau, lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. » (Mc 1, 8) Quel est donc ce baptême dans l’Esprit Saint dont l’action est bien supérieure au baptême de conversion ?
Lorsque nous avons été baptisés, nous avons reçu l’Esprit Saint qui nous a rendus capable d’accueillir l’Évangile du Christ. Cependant, que de fois et de multiples façons résistons-nous à son action ? Nos pensées et nos cœurs tortueux entravent le chemin du Seigneur qui veut nous donner ses bienfaits.
L’Avent est un temps privilégié pour que nous réapprenions le sens de notre vie chrétienne : aller « de commencement en commencement par des commencements qui n’ont pas de fin » (Grégoire de Nysse) C’est ainsi que nous nous préparerons à accueillir lors de « l’avènement du jour de Dieu » la plénitude de son Esprit qui nous révélera en vérité « Jésus, Christ, Fils de Dieu. »